L’article de ce jour est consacré à nos lecteurs qui, en vacances, aiment se lever tôt le matin afin de saisir les premiers rayons, qui sont toujours en quête de la photo parfaite ou du spot de rêve … ou encore ceux qui veulent tout simplement se retrouver dans un paysage de carte postale (ou sur un post à la @doyoutravel).
C’est une certitude. Même si tu n’apprendras rien de cet article (quoique… en fait probablement que si), je suis sûre d’une chose : une fois la dernière ligne dégustée comme il se doit, tu n’auras qu’une envie. Celle de prendre un aller simple pour cette ville qui a su conquérir nos cœurs, et ce malgré un temps capricieux….Seule cette saleté de Covid-19 pourra t’empêcher de t’y rendre. Surtout si tu es Français…
Il faut dire que Rio est une ville sacrément photogénique … d’abord parce que les Cariocas aiment la couleur : que ce soit sur eux, sur les murs ou dans leur vie d’indétrônables fêtards, elle est partout. Mais également parce que je n’ai jamais vu de villes avec autant de magnifiques points de vue. Laisse-toi donc guider, c’est cadeau.
Pour commencer piano…le Starter Pack :
*Le Christ (Corcovado)
Difficile d’évoquer Rio sans écrire une ligne sur ce qui en est devenu le véritable symbole. Perché sur le mont Corcovado au cœur du parc national de la Tijuca, notre Nouvelle Merveille du Monde se place en gardien de la baie.
On peut dire que ce « grand gaillard » (si je puis dire) a quelques origines françaises grâce à l’un de ses sculpteurs (Paul Landowski) et le travail également de l’ingénieur, Albert Caquot. La conception revient cependant au Brésilien Heitor da Silva Costa, et l’imposante tête a été réalisée par le sculpteur roumain, Gheorghe Leonida.
Depuis 1973, ces 1 145 tonnes réparties sur 38 mètres de haut (eux-mêmes situés à 710 mètres) sont classés « monument historique » et comptent quelque 750 000 visiteurs par an. Ce qui fait, à minima, autant de photos…
Pour vous distinguer, pour ne pas vous perdre dans la foule, il est donc préférable de planifier un minimum votre visite. Regardez d’abord bien la météo : il a souvent la tête dans les nuages le coquin ! Et préférez surtout d’y aller, soit le matin (afin d’éviter le contre-jour), soit au coucher (pour éviter le monde et avoir de jolies lumières).
Vous pouvez rejoindre cette merveille de trois façons :
- A pied : la manière la plus économique puisqu’il s’agit ici de ne payer que l’entrée à R$ 22,00 en haute-saison … mais évidemment la plus fatigante puisqu’il vous faudra traverser le parc de la Tijuca en montée raide.
- Par le train : un bon moyen de transport pour profiter de la vue mais il vous faudra ici réserver vos billets en amont (http://www.tremdocorcovado.rio/) avec un tarif et une disponibilité variant selon la saison.
- Par le bus : la solution la plus économique… et celle pour laquelle nous avons optée. Attention cependant aux arnaques ! Tout d’abord, dans un premier temps, il vous faudra prendre un Uber afin d’atteindre Paineiras (faites attention si vous utilisez Google Maps, en voici les coordonnées exactes : « Estr. das Paineiras, S/N – Santa Teresa, Rio de Janeiro – RJ, 22241-330, Brésil »). Pour l’anecdote, on ne nous a pas déposé au bon endroit et il a fallu payer un autre bus afin d’y accéder après avoir acquitté la coquette somme de R$65/personne aller-retour. Au Centre des visiteurs, vous pourrez acheter vos billets de bus aller-retour ainsi que l’entrée, soit grâce aux distributeurs (cartes bancaires uniquement), soit via les guichets (la queue n’est pas si longue, rassurez-vous). Le prix en haute saison : R$38,00. Vous pouvez choisir l’horaire d’accès au Christ qui sera ensuite marqué sur votre billet. Ainsi, quelques minutes avant l’embarquement, il vous suffira de vous présenter au fond du centre (côté gauche), de prendre « la » photo-touriste (avec pour fond le Christ) et de monter dans l’un des vans. Une fois en haut, il vous faudra conserver votre billet pour le retour.
*Santa Teresa (et escalier Selarón)
Santa Teresa est un quartier qui allie lieux d’intérêt et jolies vues. Son attraction principale demeure l’escalier Selarón (ou « escalier du couvent de Santa
Teresa »/ « Escadaria do Convento de Santa Teresa »). Etendues sur 125 mètres de longueur, ses 215 marches rencontrent du succès grâce à ses ornements colorés : 2 000 carreaux de faïence issus de 120 pays différents forment ainsi l’œuvre de l’artiste chilien Jorge Selarón, réalisée à l’occasion de la Coupe du monde de football de 1994.
Si vous avez l’occasion de vous rendre vers ce centre (I know you will), en supplément, vous pouvez également jeter un coup d’œil aux arcs de Lapa, un ancien aqueduc, devenu aujourd’hui viaduc où circulent des tramways jaunes allant de Lapa à Santa Teresa. Ces transports aux airs lisbonnins se retrouvent du côté de la place de Largo do Toural, qu’on vous conseille également.
*Pain de Sucre
Cette appellation désigne ici un pic granitique culminant à 396 mètres d'altitude. Celui-ci doit probablement son nom au moule qu’on a longtemps utilisé afin de créer les blocs de sucre.
Le mont est donc desservi par un téléphérique, historiquement connu puisque sa première construction (en bois) remonte à l’exposition internationale de 1908. L’actuel vous coûtera R$110 et peut transporter 75 personnes. Ce dernier, bien plus récent que son prédécesseur, a été construit en 1972.
Une fois de plus, on vous conseille vivement de prévoir votre visite en amont. Par exemple, s’il vous vient l’idée d’y aller pour le coucher de soleil (cf nos photos), essayez de partir une ou deux heures avant. Les queues peuvent être longues à l’entrée du téléphérique… Vous voilà prévenu !
Notez également qu’il s’agit bien là (vous l’aurez d’ailleurs compris) d’un lieu touristique par excellence : sur le Pain de Sucre, il y a des bars, des restaurants, des magasins… on est bien loin du petit coin pittoresque et tranquille qu’on s’imagine en voyant les cartes postales (sauf si vous choisissez de le monter à pied, là c’est une autre histoire).
*Jardin Botanique
Côté verdoyant, vous serez servis à Rio. Mais histoire de vivre l’expérience « à fond », un petit détour du côté du jardin botanique ne vous fera pas de mal… bien au contraire car il est considéré comme l’un des plus beaux au monde. Ses 137 hectares sont divisés en plusieurs secteurs (tropical, japonais, spécial « orchidées »…) et vous proposent d’admirer 8 000 espèces de plantes diverses.
N’hésitez pas à lever la tête et vous perdre dans les allées de palmiers. C’est ouvert de 8h à 18h et cela vous coûtera seulement 6 reals.
* « Parque Lage »
Non loin du jardin botanique, et pour continuer côté flore, impossible d’échapper non plus au Parc Lage.
Pour la petite histoire, le lieu a été acquis par un lord anglais qui l’a transformé dans un premier temps en parc paysager. Un riche armateur vint, ensuite, lui racheter et fit construire la bâtisse (dorénavant présente sur tous les feeds des divers influenceurs de passage à Rio), en l’honneur de son épouse, la chanteuse Gabriella Bezanzoni Lage.
L’École des beaux-arts y a maintenant élu domicile, à l’instar d’un bar branché.
Difficile de ne pas vous raconter, ici, le « BTS » (« Behind The Scene »/ « dans les coulisses », ndlr) de la fameuse photo que vous voyez donc partout (et dans le cas contraire, on vous laisse taper la localisation « Parque Lage » sur instagram…). En fait, chaque personne qui pose à cet endroit, doit faire patiemment la queue pour prendre la pose devant le bassin. Un conseil : pour l’achat d’un « petit quelque chose » à l’école des beaux-arts à hauteur de 10 reals, vous pourrez monter au premier étage. Il y a beaucoup moins de monde et la vue y est nettement plus belle.
*Copacabana
C’est ce qui fait rêver un grand nombre d’entre vous. Le quartier est riche, les clichés de sa plage en forme de croissant (longue de 4,5 kilomètres) sont souvent sublimes… On y croise de grandes enseignes (coucou Gucci), son fameux « Copacabana Palace » au style Art déco, son fort (avec, en son sein, le musée militaire)… bref sur le papier, tout est parfait. Néanmoins, si « c’est à faire une fois », et bien, nous n’y avons pas passé le meilleur des moments de notre séjour au Brésil. Loin s’en faut. Un climat de peur s’y installe facilement. Il y a une flopée de voleurs qui courent sur la plage, n’hésitant pas à vous arracher vos effets personnels. Pas la meilleure ambiance pour se beurrer la pilule, n'est-ce pas ? Des policiers nous ont vivement conseillé de ne prendre aucune affaire de valeur avec nous là-bas. A bon entendeur…
*Ipanema
Ce quartier chic et aisé est-il vraiment encore à présenter ? Sa fameuse plage s’étend sur deux kilomètres et demi (avant d’être prolongée par la plage de Leblon). Elle se divise en trois postos (8, 9 et 10) dont le plus célèbre est probablement le neuvième. Il est quelque peu « politisé » puisqu’on l’affilie à la gauche, et baigné d’un climat libertaire… et ce depuis que, dans les années 80, le député Gabeira y a été photographié portant comme simple vêtement… un string !
Entre les postes 8 et 9, flotte d’ailleurs le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBT et on peut vous dire que l’ambiance y est toujours au top (parfois un peu trop, pauvres petites mémés que nous sommes déjà…).
La plage, à l’instar de Copacabana, regroupe plusieurs activités sportives (surf, football, volley…) mais aussi de nombreux arrêts gourmands. L’allée est peuplée par des plagistes vous proposant des « guaraviton », des brochettes de viande ou des baies d’açai (auxquelles vous ajoutez les aliments qu’il vous plaît).
Comme vous l’aurez compris, nous l’avons préféré à Copacabana. Mais, nous ne le répèterons jamais assez : vigilance ! Et préférez aller du côté de la « Pedra do Arpoador »/ la « Praia Do Diablo »… l’ambiance y est peut-être moins prenante mais on s’y sent relativement en sécurité… et la vue vaut le coup.
*La confiserie Colombo :
Devenue véritable institution carioca, si vous devez aller boire un seul verre de tout votre séjour c’est bien ici. Fondée en 1984 par les Portugais Manuel José Lebrão et Joaquim Borges de Meireles, elle vous bercera, pour votre plus grand plaisir, dans un style Belle Époque. De nombreux intellectuels la fréquenteront d’ailleurs …
Pour une petite chronologie… Les grands miroirs en cristal de la salle sont importés d’Anvers lors de la rénovation des salons entre 1912 et 1918… ce qui apporte un soupçon d’Art Nouveau. En 1922, le deuxième étage y est ajouté, avec un salon de thé et en 1944, une annexe à Copacabana s’ouvre (cette dernière déménage au fort de Copacabana en 2003).
Aujourd’hui vous pouvez vous laisser tenter par quelques gourmandises au rez-de-chaussée… ou prendre le vieil ascenseur pour déguster un bon buffet à volonté à l’étage.
*Le parc national de la Tijuca : on vous invite à regarder nos « balades » plus bas…
Il couvre une partie de la ville et rend Rio encore plus incroyable. Il constitue la bouffée d’oxygène dont vous aurez probablement besoin. En effet, en un tour, transformez-vous en de véritables petits Indiana Jones… vous pourrez y explorer des grottes, des pistes entourées de flore luxuriante, des cascades (« Cachoeira Do Horto » : au top si vous voulez vous rafraîchir).
LES vues:
*« L’autre côté » (Niterói) : n’hésitez pas à prendre un bus à Lago do Machado (de mémoire le 750D, direction Gavea via Niterói), traverser le pont Rio-Niterói et vous vous retrouverez du côté d’Icaraí. On y trouve de nombreuses vues sur Rio, notamment à la plage d’Icaraí, au parc de la ville de Niterói, à la forteresse de São Luis, à « Praia do forte », etc.
*Pedra Da Gávea : Nous n’avons pas eu la chance d’y aller par faute de temps (et d’équipements car il y a un petit passage qu’il faut escalader…) mais nous souhaitons quand même la noter ici. En effet, on dit d’elle, qu’elle offre le plus beau point de vue sur la ville. Le petit hic est qu’il est préférable de vous y rendre avec un professionnel.
*Santa Teresa (voir ci-dessus).
*Dona Marta (au lever) : rien de plus simple ici. Il vous suffit de prendre un chauffeur et vous laisser guider. En revanche, si vous tombez sur le même que le nôtre à 4h45 du matin (eh oui, on voulait voir le lever), il est possible qu’il vous mette un petit coup de pression en vous disant que le lieu n’est vraiment pas sûr