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Un an après : mon week-end à rome !

Je n’ai pas vraiment de souvenirs de mon premier passage là-bas. Il faut dire que je n’étais qu’un bébé. Je crois d’ailleurs que Rome était ma première fois tout court, tout juste âgée de 6 mois … et quelle frustration de ne pas s’en rappeler !

Mère d’une civilisation dont l’héritage est infini, écrin d’une ville-État qui domine le monde catholique, catalogue de trésors incroyables … Rome a un curriculum vitae plutôt impressionnant !

Autant dire que sitôt mon inscription à Politecnico di Milano (c’était au printemps 2021), je me suis mise sans tarder en quête de tous les lieux à voir ou visiter pour profiter au mieux d’un potentiel séjour au sein de la jolie capitale.


Alors, sur le papier … c’était certes le rêve - le mien d’ailleurs. Et maintenant, je peux vous le dire : ça a été une jolie (re)découverte. Mais il a eu aussi quelques déceptions !


Tout d’abord, il ne faut jamais oublier que lorsqu’on a planifié une bucket list quasi infinie (voir en annexe une ébauche), il est dur de se résigner à une simple « virée » : trois petits jours pour rassasier mon appétit de photographe, c’était bien trop peu ! Des amies et moi choisissons le train pour nous y rendre (si j’avais eu plus de temps, j’aurais assurément choisi le bus) : 70 euros l’aller, plus de 85 le retour. Un prix relativement cher pour un début juin.

Le réseau ferroviaire en Italie est pourtant très développé, je retiens pour une prochaine fois (car il y aura forcément une prochaine fois), à l’exception des trains régionaux, il faudra absolument prévoir BIEN à l’avance l’achat des billets. Sachez aussi qu’il faut compter 3h30 de Milano Centrale pour arriver sur place.





Jour 1 (19km) :


Les transports :

L’avantage ? Nous arrivons à une heure raisonnable : 9h30; et directement en ville. Nous nous dirigeons d’abord vers une borne automatique du métro. Nous remarquons que les prix des billets sont plutôt onéreux même s’ils ne nous choquent pas : nous sommes tous des Parisiens d’adoption maintenant ! Il faut donc compter 1,50€ pour un trajet. Et pour deux jours, 12 € 50. Malheureusement, la carte bancaire n’est pas acceptée (excepté pour les titres unitaires).

Et là, c'est Tata-conseils qui vous parle : n'oubliez pas de prévoir du cash !

Je peux aussi vous prévenir dès maintenant, étant donné mon expérience, que les horaires affichés ne sont pas fiables. Le tram comme le bus semblent passer presque de manière aléatoire, ou ne prennent même pas la peine de s’arrêter.


La galerie Borghèse :

Ainsi, un premier bus me passe sous le nez, refusant de m’ouvrir sa porte. J’arrive quand même, au bout de quelques temps, à la Galerie Borghèse (du nom de la riche famille originaire de Sienne). J’avais réservé mon billet sur leur site quelques jours à l’avance. Étant étudiante, celui-ci revient à 4 € (au lieu de 15 € pour le tarif plein). Les tranches horaires comprenaient alors 2 heures de visite (ce qui est suffisant). Il n’est pas nécessaire d’arriver trop à l’avance puisqu’ils ne laissent personne rentrer avant l’heure demandée. Les affaires sont obligatoirement déposées à la consigne (avec mon appareil et mes objectifs, toujours une partie de plaisir).

Je pense qu’il faut préférer le début ou la toute fin de journée. Plusieurs pièces étaient en travaux et des œuvres couvertes de draps.

Néanmoins, il s’agit d’un incontournable : la plus grande collection d’art privé au monde - celle du cardinal Scipione Borghese -, exposée dans un endroit de rêve. Que demander de plus ?

La visite peut être complétée par une promenade dans le parc. Au fond, opposé à la Villa, se trouve un joli belvédère qui donne une vue sur Rome. Il s’agit de la vue du « Pincio » située à une vingtaine minutes à pied (ou sur Google Maps « Pomnik »/ « Errazza Viale del Belvedere »). Je m’y suis donc rendue à la pire heure pour les photos : à midi, lorsqu’il fait (trop) chaud et que la lumière frappe agressivement la ville. Pour profiter de cette vision enchanteresse, je vous conseille donc de préférer le coucher de soleil.


La suite du programme est moins contrainte par des horaires imposés. Je me promène place d’Espagne (où la réverbération ne me permet pas de prendre des clichés décents). Le quartier est ultra chic, et donc cher. Je reprends le bus, du côté du Colisée et du monument en l’honneur de Victor-Emmanuel II. Je passe devant des ruines, des petites boutiques et beaucoup d’églises.






La galerie Doria Pamphilj :

Pour clôturer la journée, je me rends dans ce musée privé (prix : 15 euros). Ce palais du XVIe siècle est situé entre la via del Corsoet la via della Gatta. C’est assez petit mais très beau.



Je complète ma journée par la visite de petites églises environnantes même si plusieurs d’entre elles sont déjà fermées.

Et là : première erreur stratégique. J’aurais dû absolument aller à la bibliothèque du Vatican puisque celle-ci est fermée le week-end ! Au lieu de ça, je termine ma journée du côté du Colisée et des ruines puis vais vers le Tibre pour capturer les fameuses et classiques vues de Rome. Avant de déposer mes affaires au Airbnb, nous prenons une pizza dans un restaurant. Les compositions inscrites sur les menus romains semblent beaucoup plus « basiques » que les internationales : les garnitures proposées ne sont pas très variées. Voilà un retour à un classicisme que j’apprécie ! Pas de blabla, du vrai et du bon !




Jour 2:


Je me lève tôt, très tôt. Impensable de rater le lever de soleil dans une ville pareille. Le bus est évidemment en retard. Je relativise : l’astre ne se montre pas, il fait même sacrément moche.

Aucune excentricité de ma part pour ce moment tout de même privilégié : je me rends à la Fontaine de Trevi. Etant toute seule pour me prendre en photo, le garde de service m’autorise (pendant une minute top chrono) quelques clichés équipée d’un pied. C’est très exceptionnel. Les policiers se montrent très agressifs envers tous photographes osant « voler » quelques moments de ce monument pourtant loin d'être tenu secret.




Pour rappel, il s’agit de l’une des plus impressionnantes fontaines de la ville, construite entre 1732 et 1762. On doit notamment son succès touristique au film « La Dolce Vita » lorsque Anita Ekberg décide d’y prendre un bain puis en sort grâce à l’intervention de Marcello Mastroianni. A la mort de l’acteur, le monument s’est d’ailleurs paré de noir en son hommage.

Aussi, les passants perdurent une tradition du XIXe siècle avec le lancer de pièces.

Le rite s’opère d’une manière stricte et rigoureuse : dos tourné à la fontaine, on jette la pièce de la main droite en passant au-dessus de l’épaule gauche. Une pièce équivaut alors à un retour chanceux à Rome, la deuxième à une promesse d’amour envers un Italien ou une Italienne, et la troisième, celle d’un mariage.

Mais l’Histoire investit le lieu encore plus tôt : celui-ci est approvisionné depuis plus de 2000 ans par l’eau d’un aqueduc souterrain d’une distance de 20 km appelé par les romains « Acqua Vergine ».


Pour en revenir à ce moment frustrant, je vois une barrière qui m’empêche d’y descendre. Tant pis, il n’est plus dans mes projets d’y retourner dans la journée. Je sais que l’endroit est rapidement bondé (et je suis agoraphobe : youhou).

Je choisis de me promener dans la ville. Je me rends, tout d’abord, à la Galerie Sciarra, pour l’observer de loin, étant fermée. Je me dirige, ensuite, vers la fontaine de Vénus, puis vers la place d’Espagne. Les rues sont encore vides, seuls les coureurs viennent perturber le silence établi.




Sous le coup de 7h, je décide de rentrer au Airbnb. Cette journée est dédiée à la visite du Vatican.

Là-bas, il n’est pas question de porter une robe courte. Cité sainte, on se doit de respecter les lieux que l’on soit croyant ou pas ; les genoux et les épaules sont couverts. La basilique Saint-Pierre ouvre à 8h. Nous souhaitons monter sur son dôme, ce qui ne demande pas de réservation préalable. Pour cela, deux tarifs sont applicables : celui de 8 euros par escalier et celui de 10 € si on choisit l’ascenseur. Mais là encore, le paiement se fait strictement par espèce. La montée se divise en deux parties : une première « tour », puis une seconde. La fin est étroite. Les claustrophobes et sujet au vertige devraient donc s’abstenir. La vue sur Rome est toutefois à couper le souffle.



Après une trentaine de minutes de contemplation, nous choisissons de redescendre et de visiter la basilique (gratuit) ainsi que les tombeaux des papes. Cependant, nous ne nous rendons pas à la salle du trésor (en raison des frais supplémentaires).

Pour achever la matinée, nous faisons un détour par le marché, puis nous prenons un repas typique, à base de pattes évidemment ! Les menus se ressemblent : on y retrouve les spécialités de la ville : Bucatini all’amatriciana, bucatini all’amatriciana, bucatini alla gricia, Gnocchi alla romana, Alla carbonara, Tonnarelli cacio e pepe, Rigatoni con la pajata.


Nous avons réservé en amont des places pour le musée du Vatican à 15h30. Les plages horaires sont alors de 2h30. C’est évidemment un « must-do » : il s’agit en fait de la réunion de plusieurs musées ce qui rend le parcours long et captivant. Les étudiants bénéficient d’une offre de 8 euros tandis que le tarif plein est de 17 euros (ndlr : prévoyez votre réservation à l’avance, le site est rapidement « sold out »).

On parcourt ainsi les appartements de Raphael, plusieurs galeries dont celle des cartes géographiques, la chapelle Sixtine (même si les photos y sont interdites dans cette dernière) … et empruntons enfin le fameux escalier de sortie. J’y trouve également une bibliothèque vide, ce qui calme un peu ma déception d’avoir raté l’ouverture de sa voisine, la veille.