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Passage éclair en PACA?

Dernière mise à jour : 30 juin 2020


Quatre jours. C’est tout ce dont on a pu disposer pour notre escapade dans le Sud. Il a fallu être à la fois déterminés et efficaces pour l’élaboration du programme que je savais déjà chargé d’avance. En effet, cela faisait trois ans que j’avais en ligne de mire plusieurs endroits de la région et il était hors de question de les manquer. Nous avons pu admirer des spots incroyables qui ont totalement ravi nos petits cœurs. Dans un souci de transparence, je vous ai retranscrit à la lettre notre séjour mais je ne le dirais jamais assez: si vous avez le temps prenez le et profitez de votre mieux de ces merveilles françaises.




JOURS 1 & 2: CASSIS ET LES CALANQUES MARSEILLAISES (En Vau et Sugiton)

Nous avons roulé encore et encore. Au total : près de 800 kilomètres (aller). Nous déposons nos valises dans la petite chambre louée pour l’occasion à Cassis et, désireux de voir ces petites merveilles bleutées, nous reprenons la voiture illico presto. Objectif : la calanque D’En-Vau et y trouver un point de vue pour admirer le coucher de soleil. Pour ce faire : nous prenons la départementale menant à Marseille (D559) jusqu’à ce que nous tombions sur une sorte de parking longeant la route. Nous marchons assez longtemps (1 h 30) sous un soleil torride et finalement nous décidons de prendre le chemin du belvédère. Une jolie vue se dessine devant nous et bientôt, les lumières jaunissent.




Il est toujours plaisant de voir un tel spectacle mais nous ne vous cachons pas qu’après autant de route, le retour vers la voiture  (à la lampe de poche) de 23h fut rude d’autant plus que le chemin grimpe sec.

Cela ne nous empêche pas le lendemain, de nous lever avant l’aube. Nous voulons être les premiers à la calanque qui, si elle est l’une des plus belles de la région, est aussi très prisée à toute époque de l’année.




Plus question de prendre la voiture cette fois: nous débutons notre ascension à la calanque de Port-Miou, aux portes de la ville.

Cette randonnée nous permet de passer près de la calanque de Port Pin aux jolies couleurs turquoises (même si ces dernières n’étaient pas très visibles en ce début de matinée).



Il faut compter une quarantaine de minutes pour rejoindre En Vau. Il y a une descente escarpée assez compliquée qui nous freine davantage. Arrivés sur place, nous profitons, seuls, des premières lueurs sur l’eau de la calanque qui révèle toute sa transparence.



Je décide de continuer vers le belvédère où nous nous étions rendus la veille. En effet, pour que le fameux turquoise de l’eau se révèle, il faut y aller le matin, entre 9h et 13h l’été, exactement.


Sous le coup de 13h30, la boucle est bouclée. Mais la journée est loin d’être finie: nous reprenons la voiture pour la Calanque de Sugiton cette fois.

Celle-ci est bien plus proche de Marseille. D’ailleurs nous nous garons sur le parking collé à Kedge Business School. Encore une fois, nos appareils photos et autres équipements commencent à peser lourds. Un premier arrêt au belvédère, une demi-heure plus tard, nous permet de reprendre notre souffle. Celui-ci nous permet d'admirer l'endroit: il y a également une vue plongeante sur la calanque de Morgiou. Dans un dernier élan de courage, je décide de descendre. Les baigneurs au loin me donnent envie de m’approcher vers ce paradis bleuté. Grave erreur. Le soleil frappe fort. Je sens gros comme un camion que la remontée va être terrible. Des paysages fabuleux m’encadrent. Mais encore une fois, je manque de temps. Une frustration s’installe en moi : je n’ai plus le temps de me baigner. Les vingt-cinq minutes indiquées par le panneau de randonnée sonnent comme un affreux mensonge. Je remonte du plus vite que je le peux, parfaitement épuisée.


Nous sommes rentrés à Cassis fatigués aux environs de 19h30. La lumière flamboyante rougissait sur la falaise et le château que l’on pouvait facilement admirer du haut de l’avenue Alphonse Daudet. Celle-ci tombait vite et c’est à peine si on a eu le temps de faire quelques photos du port.





EN CLAIR:

Mes conseils sont donc les suivants:

-Prévoyez de bonnes chaussures et de l’eau!

-Prenez votre temps. Une calanque pour une journée, c’est bien. Cela permettra de gravir autour, de bien vous baigner et donc en somme d’en profiter.

-La randonnée menant à En Vau depuis Cassis est plus rude mais aussi plus belle (même si la promenade panoramique n’est pas forcément très claire et qu’il vaut mieux lui préférer celle qui s’enfonce un peu à l’intérieur). Les moins courageux peuvent se contenter de la calanque de Port Pin.

-Évitez à Sugiton de prendre le fameux chemin de descente à la Calanque entre 14h et 17h : le soleil frappe fort.

-Les calanques ne sont donc pas accessibles en voiture et ne sont pas éclairées le soir. Faites attention à vous.

-Cassis est une jolie ville qui mérite aussi de l’attention. En été, il y a beaucoup de monde. Même si je n’ai jamais vu une aussi petite ville avec autant de parkings, ces derniers sont souvent pleins !

-Si vous êtes munis d’un téléobjectif ou de jumelles, ne négligez pas la vue depuis la petite plage du côté de l’Avenue de l’Amiral Ganteaume sur le port et le phare. Au coucher, des teintes orangées viennent s’ajouter au tableau : c’est superbe. 



JOUR 3 & 4: le parc National du Verdon (Sillans-la-cascade, Aups, Pont du Galetas, Moustiers-Sainte-Marie, Valensole, Lac du Castillon) et Gorges de la Méouge




Pour ne pas s’arrêter sur notre lancée de champions, nous nous levons une nouvelle fois très tôt afin d’atteindre nos nouveaux objectifs.

Pour rejoindre le parc du Verdon, nous passons à Roquevaire et plus précisément au 12, chemin départemental du pont de l’Étoile, ce qui nous permet d’admirer la façade (l’intérieur ayant d’ailleurs l’air tout aussi incroyable) de la « Maison de Celle qui Peint », demeure-musée de l’artiste singulière, Danielle Jacqui.


La « Maison de Celle qui Peint »

Un nouveau stop plutôt court après une heure et demie de route, à Sillans-La-Cascade cette fois-ci, nous permet d’admirer la chute éponyme depuis le belvédère. Le chemin que nous empruntons n’est pas dur (une ligne droite puis de larges marches) ce qui nous soulage un peu des jours précédents. Cette vue vaut le détour. Je suis presque persuadée que l’endroit sort tout droit de l’un de mes rêves.



Pour le déjeuner, nous optons pour un arrêt au Carrefour d’Aups. En allant du côté des gorges du Verdon, un point de vue permet de distinguer la jolie ville de haut.

Pour compléter la journée, nous commençons par nous rendre au pont du Galetas. Il n’est pas compliqué d’y aller puisque des parkings se situent de part et d’autre de la structure. Après nous être repus en termes de vues, nous cédons à la tentation de faire un petit tour en pédalo dans le coin. Ce dernier nous permet d’ailleurs de voir deux jolies cascades.


Plus tard, nous décidons de prendre le goûter -une délicieuse glace- à Moustiers-Sainte-Marie. Ce grand village est considéré comme l’un des plus beaux de France et est d’ailleurs classé parmi cette liste depuis 1981. On y sent déjà bon la lavande en ce début de saison estivale, et la faïence y coule à flot. Les remparts et la petite chapelle surplombent la ville, tout en étant comme coincés dans la falaise. Je cherche à tout prix une vue générale de ce petit bijou que je trouve finalement en suivant la D952 du côté du garage Honorat.



Pour ce côté de la Provence, nous avons opté pour un logement à Valensole - choix motivé par la floraison des lavandes et de la sauge sclarée en ce milieu de juin. Nous sommes accueillis à la Grande Dame, par Jenny et Roland, deux chaleureux Belges flamands qui se sont installés ici il y a 11 ans. Leur maison est idéalement située, le cadre est paradisiaque, la chambre spacieuse et propre. Du rose et du violet s’étalent au loin. Nous nous sentons comblés de bonheur.

Au petit matin, nous ne ratons pas les premières lumières sur le plateau de Valensole. La lavande prend des teintes différentes selon la progression du soleil.




Deux heures plus tard, nous revenons à la maison et sommes accueillis comme des rois avec un petit-déjeuner digne de grands hôtels: confitures maison, viennoiseries du matin, œufs de leurs poules, vrai chocolat chaud, jus d’orange frais, fromages de producteurs locaux, fruits… Nous quittons presque avec regret ce petit nid douillet.

Encore de la voiture aujourd’hui. Nous prenons le cap des gorges de la Méouge, situées dans les Hautes-Alpes. Nous en profitons pour passer par Sisteron, ex-capitale des Sogiontiques et admirer de loin la vieille ville et la citadelle médiévale qui la rendent si jolie.

Les Gorges offrent de jolies points de vue et un accès à l’eau assez facile. Le lieu est souvent occupé par des familles qui cherchent à prendre un bain de soleil mais aussi de fraîcheur. L’eau est aussi claire que froide, inlassablement brassée par la succession de chutes que vous pouvez admirer depuis plusieurs points de vue.



En milieu d'après-midi, nous envisageons un dernier détour, à une heure et demie de là, vers le lac de Castillon. Le moins que l’on puisse dire c’est que là encore, nous ne le regrettons pas. Le lac arbore une couleur verte-turquoise. Nous nous égarons presque vers Blaron - un cul de sac pour les voitures. C’est un micro-village provençal de toute beauté avec une petite chapelle qui surplombe la vallée. Sur la D402, nous nous arrêtons aussi à un point de vue qui nous permet d’admirer une dernière fois ce paysage enchanteur.



Un dernier coucher sur Valensole vient clôturer notre voyage. La lavande et la sauge font  des parterres de couleurs entre rose et violet. Nous nous arrêtons prendre une pizza « Chez Dédé ». Les sudistes nous transportent de leur bonne humeur et leur accent chaleureux. On a presque envie de sortir le pastis et les boules pour une partie de pétanque.

Ma famille étant d’origine provençale, je me sens dans mon élément.



Mais le lendemain, il est déjà temps de dire adieu à tout ça. À ce petit bout de temps déjà passé, ce fragment de souvenirs merveilleux mais si fragiles. Je regrette la rapidité de notre séjour, mais de douces pensées m’accompagnent déjà dans le Nord et vers cette vie plus tumultueuse parisienne.

EN CLAIR:


-Louer un pédalo au Pont Galetas vous coûtera 20€ l’heure. Il est également possible de louer de petits bateaux à moteur ou des kayaks.

-De nombreuses activités sont d’ailleurs proposées dans les gorges du Verdon: randonnées aquatiques, parapentes…

-Ne pensez pas qu’aux lavandes à Valensole, les sauges rappellent d’ailleurs le lac Tekapo et ses champs de lupins.

-Profitez… mais levez-vous tôt! Le lever de soleil permet de s’imprégner davantage d’un endroit… et de se sentir seul(e) au monde.

-Ne prévoyez pas trop: on tombe facilement sur de jolis villages provençaux qui vous feront volontiers fondre.

-Prenez de la crème solaire… pour des raisons évidentes!

-Prévoyez une journée pour chacun des endroits décrits ici. Là encore: il s’agissait bien de notre version express liée à des contraintes personnelles et professionnelles.

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