Pendant que mes souvenirs sont encore chauds (à cause de la chaleur ambiante mais aussi du bonheur qui m’a imprégné tout le long de ce week-end), je prends ma plume (ou plutôt mon clavier) pour vous retracer ce long week-end en Toscane.
Un regret : cette escapade était bien trop courte pour faire envoler l’imaginaire et les rêves... C’est frustrant ! Mais, combiner mon emploi du temps avec celui de mon compagnon n’étant pas une mince affaire, « c’était mieux que rien », selon la formule consacrée ?
Vous me connaissez : j’avais une multitude d’envies en tête, les fameux « must-do ». Le nom de « Toscane », évoque, invariablement, outre le vin, ces petits villages de pierres incroyablement typiques, aux thermes, à la plage (éventuellement), mais surtout, à Florence, sa « capitale ».
L'ayant déjà visitée, nous avons décidé de n’y passer qu’un minimum de temps pour mieux nous consacrer au reste du programme.
Cependant, notez que vous retrouverez, tout de même, une petite liste à la fin de l'article ... adressée aux chanceux ayant décidé de s'y rendre bientôt !
Logistique:
L’Italie oblige ses voyageurs étrangers à présenter un test PCR de moins de 72h à l’entrée dans le pays ou une vaccination en règle. Jusqu’ici, rien de nouveau sous le soleil.
Nous avons décidé de partir de Milan jusqu’à Florence en bus (prévu à 8h45 le matin). C’est un choix qui paraît judicieux lorsqu’on dispose de temps : certains billets sont à 7€50 l’aller avec Flixbus, difficile de trouver moins cher.
Il faut cependant accepter l’idée que celui-ci peut facilement avoir du retard (et ça n’a pas manqué d’ailleurs). Cela fait probablement partie du charme du pays…
Deuxième étape fondamentale : prendre deux trams (T1 puis T2) pour aller récupérer, à l’aéroport de Florence, notre
« bolide ». Les prix des tickets de transport s'élève ici à 1 euro 50.
Une fois de plus, le timing ne joue pas en notre faveur. Le temps de prendre une navette et d’arriver sur place, les gens s’accumulent, la prise en charge des locations (même avec une réservation) n’est que moyennement efficace.
Le tout nous coûte donc une bonne partie de la journée : nous sommes finalement partis de Florence vers 16h.
Jour 1 : 25 juin 2021
Avec une telle journée, la fatigue s’accumule vite. Heureusement, arrivés dans la province de Sienne, la route devient agréable, nous voyons au loin des villages fortifiés dont Monteriggioni, les paysages tout piquetés de tâches vertes sous le ciel d’azur sont quelque peu hypnotiques ; le Val d’Orcia (qui tient son nom de la rivière qui y coule) nous offre des vues de cartes postales, cocktail de tufs (sorte de collines), de cyprès (son arbre emblématique) et d’anciennes fermes posées par-ci par-là.
Nous souhaitons atteindre dans un premier temps les Bagni San Filippo, une source naturelle, légèrement laiteuse (en raison des dépôts de carbonate de calcium), située dans la municipalité Castiglione d'Orcia (soit environ 2h de Florence).
Je ne vous cache pas que ça a été une excellente décision ! Le moment, bien qu’encore une fois court, fut très agréable. Le soir, les personnes désertent rapidement l’endroit : il ne vous reste donc plus qu’à profiter.
Après une trempette dans une eau délicieusement chaude (entre 25°C et 52°C), nous repartons pour rejoindre l’hôtel qui se situe encore loin : plus d’une heure de route.
L’ancienne ferme nous accueille bien, même si son restaurant ferme tôt, on nous prépare rapidement des sandwichs.
Une jolie chambre, une belle piscine, et une localisation idéale pour le lendemain, nous nous en sommes satisfaits, malgré le prix quelque peu élevé (150€ la nuit).
Jour 2 : 26 juin 2021
Nous nous levons tôt afin de profiter du lever de soleil sur les thermes du moulin (saturne), situées à moins de 10 minutes en voiture de l’hôtel. Sur la route, une première vue panoramique nous met déjà des étoiles dans les yeux.
Arrivés sur place, il y a peu de place, et déjà beaucoup de monde. Nous nous garons comme nous pouvons et allons profiter de l’eau chaude une petite heure.
Si on peut en profiter de manière totalement gratuite, la foule afflue (trop) rapidement ce qui peut gâcher l’expérience : dès 7h30, on compte déjà une bonne trentaine de personnes sur place.
Nous retournons à l’hôtel afin de reprendre des forces, notamment en savourant le petit-déjeuner (satisfaisant mais pas extraordinaire).
Plus tard, nous décidons de continuer à arpenter la région en rejoignant le littoral cette fois, et voir d’autres paysages. Nous passons à proximité d’une plage polémique : Spiagge Bianche et après mûres réflexions, nous décidons quand même de nous y arrêter un peu.
Nous sommes obligés de garer la voiture dans un parking à 8€ la journée (aucune possibilité de laisser la voiture ailleurs...), et nous allons à cette plage, l’esprit ouvert.
Alors voilà, la plage est très belle : sable blanc, eaux turquoises, un paysage digne des Caraïbes. Il y a du monde mais en s’écartant un peu, c’est supportable. Aucun panneau d’interdiction ou de mise en garde, mais nous savons ce qu’il en est, et un « détail » au loin, nous le rappelle subtilement. Ce paradis est totalement artificiel : cette palette de couleurs n’existe que grâce à une énorme usine de biocarbonate de Soude qui se situe à côté.
Cela me rappelle alors mes années de philosophie en prépa et cette interrogation implicite : « Le beau est-il forcément bon? ». Eh bien, il faut croire que non ...
Passée cette escapade hasardeuse, nous remettons le cap vers Florence avec un détour à San Gimignano. La ville, très ancienne, a reçu son nom de l’évêque Modène Géminien, figure du IVe siècle. Pourtant, l’ancien village étrusque connaît un véritable essor au Moyen-Âge, dont il conserve ses caractéristiques (XIIIe et XIVe siècles surtout). Ses églises montrent de jolies œuvres ... mais c’est surtout la structure de la ville qu’on retiendra : vraiment impressionnante vue de loin, non?
Une fois, la voiture remise nous nous rendons à notre hôtel à Florence, le Student Hôtel. La nuit nous coûte environ 85 euros et je salue mon choix ! L’ambiance est celle de jeunes dynamiques, des grands espaces ouverts et collaboratifs sont mis à disposition. Dès l’entrée, on peut voir un piano ou une table de ping-pong ; dans la cour, un grand écran permet aux amateurs de ne rien rater de la coupe d’Europe de football et en sillonnant ses couloirs, on tombe même sur un photomaton. La chambre est grande et très propre ... et notre réservation, nous donne accès à une piscine avec une vue tout à fait incroyable, plongeante sur le duomo. La terrasse se transforme d’ailleurs en bar dès 19h, que, en période de Covid, il nous faut réserver un peu en amont (tout comme les créneaux piscine, limités à trois heures quotidiennes).
Jour 3 : 27 juin 2021
Nous pouvons goûter le petit-déjeuner de l’hôtel et nous ne sommes pas déçus. Au programme pour ce dernier jour, beaucoup de farniente après toutes ces routes, mais surtout une belle promenade dans la ville, aux hasards de nos pas (à part le dôme évidemment).
Pour déjeuner nous choisissons un restaurant qui offre des mets traditionnels et mets raffinés (toasts à la truffe, agneau ...). Un peu cher, toutefois le repas est de qualité, et cela nous aide à oublier que dans quelques heures, le rêve touchera à sa
fin ...